Dans un texte publié dans La Presse la semaine dernière, la chroniqueuse Marie-Claude « Granola » Lortie s’indigne du fait que l’on puisse retrouver des produits chinois dans nos supermarchés. Selon cette idéologue verdoyante, manger chinois serait dangereux !
Vraiment ?
Pour vérifier si tel était le cas, j’ai fouillé sur le site du Centers for Disease Control and Prevention, un organisme gouvernemental américain qui, entre autre chose, recueille des statistiques sur les cas de contamination alimentaire. Si les importations d’aliments chinois et l’industrialisation de l’agriculture en général représentent véritablement une menace à la santé publique, la chose devrait se savoir…
Voici donc ce que disent les chiffres du Centers for Disease Control and Prevention relativement à la sécurité des aliments consommés aux États-Unis:
Les données ne remontent qu’à 1998, parce que cette année le CDC a changé son système de surveillance.
Comme on peut le voir, malgré le fait que les importations et l’industrialisation alimentaires ont augmenté depuis 1998, il n’y a eu aucune augmentation des éclosions de contamination alimentaire; même que l’on observe plutôt une légère diminution ! Autrement dit, Marie-Claude Lortie est complètement à côté de ses pompes ! Quand on a la chance de travailler pour un grand média, on a aussi le devoir de rapporter une information qui est factuelle…
Dans sa diatribe nauséabonde, Marie-Claude Lortie affirme aussi que la production en Chine engendre des coûts sociaux parce que les employés seraient sous-payés… Mais personne n’est obligé de travailler sur ces fermes. Si certains font ce choix, c’est parce que le salaire versé par les entreprises agricoles est de loin préférable à l’agriculture de subsistance qui se pratique dans les campagnes. Mieux vaut un emploi mal payé que pas d’emploi du tout !
Marie-Claude Lortie s’inquiète aussi de la pollution engendrée par le transport des denrées alimentaires. Étant donné que chaque achat effectué représente invariablement une forme quelconque d’énergie stockée, on se doit de conclure que le prix d’un aliment représente la mesure la plus fiable de son « empreinte écologique ». Par conséquent, il se peut que l’achat d’aliments au plus bas prix possible minimise les impacts environnementaux de l’agriculture. À titre d’exemple, l’importation de produits laitiers de pommes ou d’agneau de la Nouvelle-Zélande vers le Royaume-Uni produit moins de gaz à effet de serre que leur équivalent produit localement.
Source:
Outbreak Response Team